Le château-vieux d’Arcueil ou Maison des Gardes et sa dernière propriétaire privée Mme Aspasie Jules Caron née Jannet

Tableau de Jules Charles Aviat
Avec l’aqueduc et l’église Saint-Denys qui vient de fêter ses 900 ans, le château-vieux ou Maison des Gardes avec sa salle de justice est l’un des plus anciens vestiges de la ville. Il fit partie du domaine seigneurial acquis en 1611 par Dame Catherine de Hellin, alors veuve de André Hurault de Maisse, propriétaire du château en 1606. À partir de sa vente en 1775 par la princesse de Poix, descendante de Françoise de Brancas, le château-vieux et son domaine connurent plus d’une dizaine de propriétaires et subirent d’importantes transformations, ayant été successivement maison de mercerie, filature d’indiennes, maison de roulage, teinturerie et brasserie et enfin conservatoire et cité HLM. La dernière propriétaire privée du château-vieux est Mme Aspasie Jules Caron née Jannet, épouse du maire et teinturier Jules Apollinaire Caron. Le nom de Aspasie Jules Caron a été donné en 1931 à une rue d’Arcueil qui longe la Maison des Gardes. Ce dossier s’inscrit dans le cadre de la série consacrée aux Dames d’Arcueil. Annie Thauront

Lire le dossier : Aspasie Jules Caron

Lire le dossier sur les pensionnaires de l’Institution Bousquet

« La Blonde » et « Les gueules grises » d’Arcueil

Une blonde, photo E.Atget
Il y a quelques semaines une amie me demandait si je savais d’où venait le nom  de « La blonde »  qui a été donné à une impasse privée située à proximité du cimetière d’Arcueil. J’avoue avoir pensé à une vache blonde comme la vache noire de l’auberge qui donna son nom à un quartier, un carrefour de la N20 et aujourd’hui à un centre commercial de notre ville. Pourquoi pas aussi une bière blonde car plusieurs brasseries ont fonctionné jusque en 1976 à proximité ? J’ai cherché dans le livre de Robert Touchet « Arcueil. Rues d’hier et d’aujourd’hui ». J’ai enquêté auprès de Mme Florence Garel, responsable des archives municipales, que je remercie pour son aide précieuse et ensuite aux archives départementales du Val de Marne. Je vous invite à découvrir le résultat de cette enquête qui m’a amenée à m’intéresser au passé de notre commune à travers ce que l’on a appelé « Les gueules grises ». Je ne vous en dis pas davantage et vous souhaite bonne lecture de ce nouveau dossier. Annie Thauront

Lire le dossier sur "la bonde d'Arcueil"

Troisième partie : Histoire d’héritages ou Mme de Provigny, née Palmyre Anaclète Besson, dernière propriétaire privée « du Fief des Arcs » à Arcueil-Cachan (Seine)

Château du Fief des Arcs à Cachan
Si vous allez d’Arcueil à Cachan en prenant la rue de la Convention, vous découvrez immanquablement, juste après être passé(e) sous l’aqueduc, sur votre droite, « l’Ehpad Cousin de Méricourt » et le château Renaissance « le Fief des Arcs » blotti sous l’aqueduc Médicis et les vestiges de l’aqueduc romain. La résidence pour personnes âgées « Cousin de Méricourt » dépend de la Ville de Paris. La dernière propriétaire privée « du Fief des Arcs » fut Mme Palmyre Anaclète Besson, veuve de Provigny, née le 18 mars 1821 et décédée à 87 ans le 19 mai 1908 à Paris. Cette dame, riche à millions, fit don peu de temps avant sa mort de sa propriété d’Arcueil-Cachan à l’Assistance publique de Paris. Dans ce dossier, vous allez découvrir les premiers ancêtres de Mme de Provigny qui achetèrent ce château, construit vers 1548 par Claude Aligre, conseiller aux menus plaisirs du roi. Vous allez découvrir à quelles conditions Mme de Provigny légua « le Fief des Arcs » à l’Assistance publique et comment, grâce à la fortune de sa famille, elle devint riche. Cette histoire s’inscrit dans celle des dames d’Arcueil commencée par l’histoire de dame Catherine de Hellin qui vécut au XVIe siècle puis poursuivie par celle de Françoise de Brancas, dame de la Cour de Louis XIV. Annie Thauront

Lire l'article au sujet de Mme de Provigny et du Fief des Arcs

Quelques femmes du XVIIe siècle parentes de François de Brancas à travers la littérature

Gravure d'Abraham Bosse
Les vierges folles d'un salon des Précieuses
Bien que considérées comme mineures, soumises à leur père ou à leur époux, les femmes ont joué un rôle essentiel dans la société du XVIIe siècle. Elles se sont illustrées dans les sphères du pouvoir, dans la littérature ou la religion. Elles eurent un rôle reconnu en littérature dans l’émergence d’une sensibilité précieuse. Certaines d’entre elles ont traversé les siècles, les reines comme Anne d’Autriche, les favorites de Louis XIV comme Melle de Lavallière, les courtisanes comme Ninon de L’Enclos. D’autres ont pris la plume comme Mme de Sévigné. Nous vous invitons à découvrir des portraits de femmes du Grand Siècle, parentes de Françoise de Brancas, la princesse d’Harcourt, à travers leur correspondance ou par les écrits des auteurs du temps (Tallemant des Réaux, Bussy-Rabutin, Saint-Simon et Molière). Annie Thauront 

Première partie : Catherine de Hellin

Dans de nombreuses villes du Val de Marne, jusqu'à leur industrialisation et leur urbanisation au XIXe siècle, avaient été construits des châteaux sur de grands domaines royaux et seigneuriaux. Dans notre ville, à Arcueil, ne reste plus de la seigneurie que son château appelé aujourd'hui « La Maison des gardes ». Ce vestige est situé derrière les HLM de la rue Émile Raspail, à l'angle de  la rue Aspasie et Jules Caron et la rue de la Convention. Les autres châteaux qui avaient existé sur le territoire de la commune comme le château Laplace ont été démolis.
La seigneurie d'Arcueil en 1688.
Source : Gérard Vergison-Rozier
Les domaines attenants ont été vendus et lotis. Cette « Maison des gardes » est aussi connue sous le nom « Maison des Guise » du titre de son acquéreur en 1710, Anne-Marie-Joseph de Lorraine, prince de Guise. Cette maison seigneuriale, qui n'a jamais été utilisée par des gardes, eut, au début du XVIIe siècle, comme premiers propriétaires « laïcs », Catherine de Hellin, première dame de la seigneurie d'Arcueil et dame de Maisse et son second époux, le conseiller d’État et ambassadeur André Hurault de Maisse. L'histoire locale n'a pas retenu leur nom. Et pourtant pendant un siècle, la maison seigneuriale sera propriété des Berziau et des Refuge descendants de Catherine de Hellin et de son premier époux, le maître de requêtes du roi de Navarre, Théodore Berziau, cela jusqu'à sa vente en 1710 à Françoise de Brancas et à son fils Anne-Marie-Joseph de Lorraine, prince de Guise.Dans cette première publication de l'histoire des dames de la seigneurie d'Arcueil, nous vous invitons à partager nos découvertes généalogiques et historiques et avec Catherine de Hellin, première dame d'Arcueil, à découvrir l'histoire des rois de France au XVIe siècle de François 1er à  Henri IV. Lire le dossier sur Catherine de Hellin.
Consulter aussi notre base généalogique des personnalités arcueillaises à Catherine de Hellin sur généanet. Voir la base Généanet

Seconde partie : Françoise de Brancas princesse d'Harcourt


Le grand Escalier proche de la Bièvre
Jean Baptiste Oudry

À Arcueil (Val de Marne), des vestiges ont été mis à jour en 2015 par des ouvriers travaillant sur le chantier de l'installation de la géothermie. A été découvert dans le centre ancien, au croisement de la rue Clément Ader et de l'avenue de la Convention (sous laquelle coule la Bièvre), un mur de pierres servant d'accroches au grand escalier situé dans la perspective du château seigneurial  appelé aujourd'hui « Maison des Gardes » et qui menait au début du 18e siècle aux terrasses des jardins de Anne Marie Joseph de Lorraine, dit prince de Guise. Ce château, classé aux Monuments historiques qui abrite le Conservatoire municipal, eut au début du 17e siècle comme propriétaires « laïcs » Catherine de Hellin, dame de Maisse et son second époux, le conseiller d’État et ambassadeur, André Hurault de Maisse, dont nous avons raconté l'histoire dans la première partie de notre dossier sur les Dames d'Arcueil. Anne Marie Joseph de Lorraine, dit prince de Guise, ayant hérité en 1715 de sa mère Françoise de Brancas de la partie Sud du domaine de Catherine de Hellin avec le château dit château-neuf, acheta en 1719 à Henri Pomponne de Refuge, arrière arrière petit-fils de Catherine de Hellin, la partie Nord du domaine avec le château seigneurial. À partir de 1720, sur le domaine reconstitué de Catherine de Hellin, Anne Marie Joseph de Lorraine faisait aménager de magnifiques jardins en terrasses. Ces jardins ont été dessinés au milieu du 18e siècle, après la mort du prince de Guise, par Jean-Baptiste Oudry, Charles-Joseph Natoire, François Boucher et Jacques-André Portail. Dispersés de part le monde, les dessins ont été rassemblés et replacés sur un plan du domaine par le conservateur de la ville et ont fait l'objet d'une belle exposition au musée du Louvre intitulée « À l'ombre des frondaisons d'Arcueil. Dessiner un jardin au 18e siècle ». Françoise de Brancas fut à l'origine de la création des jardins d'Arcueil par son achat en 1692 de la partie Sud du domaine. Elle vécut de 1649 au 12 avril 1715 et fréquenta la Cour de Louis XIV à St Germain-en-Laye, Versailles et Marly. Le 1er juillet 1700, elle organisait une grande fête à Arcueil dans son château et ses jardins. Elle y recevait Marie Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne, épouse du dauphin Louis petit-fils de Louis XIV, qui sera mère le 15 février 1710 du futur roi Louis XV.  C'est dans ce même château que le 13 juillet 1613, Catherine de Hellin reçut à souper le jeune roi Louis XIII. Après l'histoire de Catherine de Hellin, dame d'Arcueil, parue sur ce blog en 2015, nous vous invitons à partager notre recherche généalogique et historique concernant Françoise de Brancas, princesse d'Harcourt, dame du Grand-Siècle. Le compte-rendu de la fête d'Arcueil du 1er juillet 1700 figure dans ce dossier. Annie Thauront

Lire le dossier sur dame Françoise de Brancas

Les dames de la seigneurie d'Arcueil

Madeleine Zamet cousine de Catherine de Hellin
Dans de nombreuses villes du Val de Marne, jusqu'à leur industrialisation et leur urbanisation au XIXe siècle, existaient des châteaux sur de grands domaines royaux et seigneuriaux. Dans notre ville d'Arcueil, le seul vestige de ces châteaux est ce que l'on appelle la « Maison des gardes » ou aussi « Maison des Guise » du titre de son acquéreur en 1710, Anne-Marie-Joseph de Lorraine, prince de Guise. Cette maison seigneuriale, qui n'a jamais été utilisée par des gardes, eut, au début du XVIIe siècle, comme premiers propriétaires « laïcs », Catherine de Hellin, dame de Maisse, du nom de son second époux, le conseiller d’État et ambassadeur, André Hurault de Maisse. L'histoire locale n'a pas retenu le nom de Catherine de Hellin. Et pourtant pendant un siècle, la « Maison des gardes » sera propriété des Berziau et des Refuge descendants directs de Catherine de Hellin et de son premier époux, le maître de requêtes du roi de Navarre, Théodore Berziau, et cela jusqu'à sa vente en 1710 à Françoise de Brancas et à son fils Anne-Marie-Joseph de Lorraine. Dans cette première conférence sur les dames d'Arcueil, nous vous invitons à venir partager notre recherche généalogique sur Catherine de Hellin, première dame d'Arcueil, et à découvrir quelques personnages qui ont marqué l'histoire de France au cours du XVIe siècle de François 1er à Henri IV. Annie Thauront